Search

Des producteurs laitiers réinventent le yaourt avec Intermarché - Les Échos

jogja-tribbun.blogspot.com

Publié le 9 juil. 2020 à 11h35Mis à jour le 9 juil. 2020 à 11h40

On connaissait les yaourtières, pas encore les conteneurs à yaourts. C'est pourtant la dernière innovation dans l'univers laitier. Elle est née dans la tête d'André Bonnard, l'ancien secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), fort de son expérience des crises du secteur . L'idée est de fabriquer des yaourts à la ferme, 100 % naturels et traçables, directement acheminés dans les rayons et d'apporter un réel complément de revenu aux producteurs sans les contraindre à s'endetter. Le concept a séduit Intermarché, qui a pris une participation dans l'entreprise créée par cet éleveur de la Loire avec trois associés sous le nom de « Né d'une seule ferme ».

Local, court, simple

Les premiers yaourts sont proposés depuis quelques jours dans les rayons d'une centaine de magasins de l'enseigne au prix moyen de 2,16 euros les quatre. C'est deux fois plus cher que les yaourts standards, mais « pas plus que les pots de verre », souligne André Bonnard. Ils sont fabriqués seulement avec du lait entier, sans additif et sans poudre de lait. « La recette est aussi courte que naturelle », disent les partenaires. Outre le yaourt nature, quatre parfums sont proposés : vanille, citron, fraise et myrtille.

Pour l'instant, deux fermes seulement se sont équipées d'une yaourterie. La première dans le village de Cusey en Haute Marne, l'autre à Longes dans le Rhône. L'exploitation de Cusey livrera 60 points de vente d'Intermarché, celles de Longes 65 magasins. « Si le consommateur suit, une quinzaine d'autres yaourteries verront le jour cette année, puis 40 en 2021 pour finalement atteindre 90 yaourteries dans deux ans. « A ce rythme, les premiers yaourts devraient arriver en Ile-de-France en fin d'année », estiment les promoteurs du projet. Les producteurs sont en cours de recrutement. La jeune entreprise est débordée par les demandes.

Gain de 50 % supplémentaire pour le producteur

Le gain net de 55 centimes du litre de lait pour l'éleveur, contre un prix moyen de 35 centimes pour le lait standard actuellement, est un argument de poids. Le « yaourt fermier » aussi. « C'est un marché à créer dont la catégorie a besoin. Les études montrent que le yaourt est pénalisé par son image industrielle », souligne André Bonnard. Les producteurs qui veulent rejoindre ce réseau doivent investir 20.000 euros. C'est le prix de la chambre froide où stocker les yaourts en attente de livraison. Mais ils restent libres de livrer leur fabrication ailleurs sous une autre marque. Les conteneurs pasteurisateurs sont loués par « Né d'une seule ferme » aux producteurs pour 1.300 euros par an. Ils permettent d'élaborer 700.000 yaourts, pour 50.000 litres de lait, soit un troupeau de 10 vaches. « Un tel équipement ne peut pas mettre une exploitation en péril », assure l'initiateur du projet.

Capital ouvert

Les quatre associés ont investi 2 millions d'euros dans leur projet avec l'aide de la BPI. Il leur faudra encore lever 2 autres millions afin d'« amorcer définitivement le projet », selon André Bonnard. Le capital est ouvert à quiconque respecte les valeurs définies. Intermarché a pris une participation très minoritaire, que le distributeur, qui s'affirme « producteur et commerçant », ne souhaite pas préciser.




July 09, 2020 at 04:35PM
https://ift.tt/38JMJVs

Des producteurs laitiers réinventent le yaourt avec Intermarché - Les Échos

https://ift.tt/3g2Yngh
Yaourt

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Des producteurs laitiers réinventent le yaourt avec Intermarché - Les Échos"

Post a Comment

Powered by Blogger.